La belle histoire de Marley Marsalis

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Pour la jeune américaine Marley Marsalis, les planètes s’alignent. Deux événements incontournables de la ville d’Orléans, les Fêtes johanniques et Grand PianO Festival, s’entrecroisent à l’occasion de sa venue en France. Récit.

Culture

La belle histoire de Marley Marsalis

Une américaine à Orléans… Marley Marsalis a vécu jusqu’à ses 12 ans dans la cité johannique et comme beaucoup de petites filles, elle avait un rêve, celui de figurer un jour Jeanne d’Arc, défilant sur son fidèle destrier et saluant les foules. Repartie vivre dans sa patrie, elle n’en oublie pas pour autant l’héroïne et la ferveur vécue par toute une ville, ses habitants, sa jeunesse. Quelques années après son retour aux Etats-Unis, la jeune fille est en dernière année à la Cabrini High School, dans sa ville natale de la Nouvelle-Orléans. Celle qui croit en son destin, en son étoile, est alors choisie pour figurer Jeanne d’Arc. La boucle est bouclée.

Deux Orléans pour le prix d’une

Dans le but de renforcer les échanges entre les deux villes jumelles, les clubs rotary de la Nouvelle-Orléans et d’Orléans, eux-mêmes jumelés, ont cherché à nouer des liens encore plus forts entre les deux cités. En partenariat avec l’association Orléans Jeanne d’Arc, ils ont décidé d’organiser la visite des « Jeanne » dans chaque ville, une année sur deux. Clairvie Quesnes, jeune orléanaise figurant Jeanne d’Arc en 2023, a ainsi eu la chance de rencontrer Marley à la Nouvelle-Orléans pour vivre le carnaval de la ville, célébrant l’anniversaire de Jeanne d’Arc le 6 janvier dernier. Un moment inoubliable. Des étoiles dans les yeux et le cœur battant à la chamade, Marley a ainsi enfin pu réaliser son rêve.

Aujourd’hui, c’est Marley qui est en visite à Orléans et a pu rencontrer Maïlys Boët, Jeanne d’Arc 2024. Elles ont ainsi échangé sur leurs expériences respectives et sur la manière dont les deux villes célèbrent l’héroïne. C’est là qu’un autre aspect de la personnalité de Marley se dévoile… Elle est issue d’une célèbre famille de jazzmen, emblématique à la Nouvelle-Orléans. Son père est Jason Marsalis, musicien, et son grand-père Ellis Marsalis, pianiste, compositeur et professeur de jazz reconnu. Son oncle Wynton a été le premier jazzman à recevoir le prix Pulitzer de la musique, en 1997, un des plus grands prix américains décernés aux artistes. Son oncle Branford a quant à lui aussi reçu de nombreux prix et joué avec des grands noms de la musique comme Sting, Harry Connick Junior et Phil Collins. Marley, quant à elle, joue du piano et souhaite aussi devenir musicienne professionnelle.

Le piano en héritage

Cet héritage familial, Marley le porte en elle avec fierté. Elle a ainsi profité de sa visite à Orléans pour donner un récital de piano dans l’auditorium du musée des beaux-arts. En présence de Clairvie et Maïlys, des membres du rotary, de l’association Orléans Jeanne d’Arc, d’élus orléanais et de représentants du monde associatif et culturel, la jeune fille a fait montre de son talent, passant aisément de Bach à Haydn, de Chopin aux partitions de son grand-père. Avec son sourire lumineux, sa simplicité joyeuse et son français plus que parfait, Marley pleine de grâce a ému, capté son auditoire. Un coup de foudre entre cette jeune fille qui rêvait d’Orléans et cette cité qui voit sa plus belle ambassadrice la représenter aux Etats-Unis et à la Nouvelle-Orléans, berceau du jazz.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Marley Marsalis se produira ce jeudi soir à Grand PianO Festival. Elle sera programmée place de la République, dans le cadre de Place O jeunes talents qui se déroule de 17h à 19h (Marley sera la dernière à passer sur scène). Un beau moment de partage et d’émotion à n’en point douter.

Programme du Grand PianO Festival