Bourgogne village

"La méthode a fait ses preuves dans d’autres projets de la Ville, rappelle Serge Grouard, maire d'Orléans. Il s’agit d’appréhender le projet dans sa globalité, et non d’envisager des aménagements rue par rue. Et de garder une cohérence avec les autres aménagements, comme la requalification des mails ou du pourtour de la cathédrale."
La réflexion, engagée par la Ville, relative à l’aménagement du secteur Bourgogne est s’articule autour de l’embellissement des espaces publics; la mise en valeur du bâti et de l’habitat; la reconquête commerciale; la mise en valeur du patrimoine bâti et naturel. "Cela concerne à la fois la requalification des rues, explique Serge Grouard, le commerce de proximité, le développement de nouveaux lieux de vie, la végétalisation et la sécurisation de l’espace public."

Ce secteur, appelé «Bourgogne village» par ses habitants, est délimité par la Loire, au sud, les mails et la voie ferrée, au nord, et la rue de la Tour-Neuve, à l’ouest. Restée en retrait du développement historique d'Orléans, cette partie du cœur de ville conserve aujourd’hui une identité propre de «village». En témoignent ses nombreuses voies secondaires, étroites, pavées, pittoresques et intimistes, dans lesquelles la circulation n’est pas toujours aisée. C’est un quartier avec des constructions pour la plupart traditionnelles, villageoises, figées pour certaines. De même, la végétation est essentiellement présente dans les jardins clos, en cœur d’îlots. Enfin, la vaste place Saint-Aignan est inchangée depuis sa création et refermée sur elle-même. Les travaux viseront à permettre d’y déployer de nouveaux usages, et de l’animer au profit des habitants.

La concertation avant tout

Si les bâtiments en péril de la rue de Bourgogne. ont été à l’origine des nombreuses rencontres avec les riverains, les échanges se sont poursuivis autour d’un questionnaire, diffusé à plus de 1 700 exemplaires et sur Internet, destiné à mieux connaître les attentes, besoins et usages des habitants. Les réponses, nombreuses, ont contribué à préciser les grandes orientations du projet. La concertation se poursuivra, tout au long des différentes étapes, et plus particulièrement en 2024, pour affiner les axes. L’objectif est d’entendre le point de vue de tous ceux qui «pratiquent» et fréquentent le quartier.

Quelles échéances ?

Alors que le projet s’étale sur les dix ans à venir, l’année 2024 est dédiée à la préparation des travaux : lancement des études thématiques sur la circulation, le stationnement, les commerces et l’habitat, la vie de quartier, en parallèle avec la poursuite de la concertation dans le cadre de balades urbaines et d’ateliers de travail. Au second semestre, un plan-guide de requalification sera réalisé, et les interventions priorisées. En fin d’année, les consultations seront lancées pour les travaux sur les espaces publics. Les premiers coups de pelle sont attendus pour 2025. 

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