La station d’épuration de l’Île Arrault possède une caractéristique technique qui constitue une véritable opportunité pour les services de l’eau. « Son système dit « membranaire » permet une filtration avec des seuils de coupure de 0.04 micron. Toute la boue qui est au-dessus de ce seuil ne peut donc pas passer à travers les membranes », explique Cédric Morio, chef du service exploitation à la direction du cycle de l’eau d’Orléans Métropole. L’eau est donc si finement filtrée que la qualité qui en ressort permet l’arrosage d’espaces verts. Quant au débit qui jaillit de la station, il s’élève entre 30 et 35 m3 par heure. Les besoins d’arrosage des stades et de l’hippodrome seront donc totalement couverts toute l’année. À la clef, en fonction des précipitations naturelles, cette nouvelle économie d’eau potable est estimée entre 15.000 et 25.000 m3 par an !
Pour parfaire la désinfection de l’eau et atteindre la classification de qualité B, un léger ajout de chlore est cependant nécessaire, analogue à celui de l’eau potable à la sortie du château d’eau, et sans conséquence sur la flore et la faune. Précaution supplémentaire afin d’éliminer les bactéries telles que l’Escherichia coli, qui pourraient se développer pendant le temps de stagnation dans les canalisations. Des dosages de chlore parfaitement maîtrisés grâce aux appareils installés en amont des pompes de distribution, et qui ont aussi la capacité d’alarmer en cas de manque ou de surdose.
Ultime niveau de sécurité, les arrosages mis en place par le service des sports, entièrement automatisés, ont lieu la nuit, à l’intérieur d’un périmètre de sécurité éloigné de 40 mètres des zones fréquentées par le public, qui de surcroit ne peut accéder aux infrastructures avant les deux heures suivant la fin de l’arrosage.
Chevaux et cavaliers, footballeurs et supporters évoluent désormais sur une pelouse verte et vertueuse !