La production d’énergies renouvelables est un enjeu national. Mais la Ville d’Orléans et Orléans Métropole ont décidé d’en faire une priorité afin de lutter et de limiter les effets de l’emballement climatique sur leur territoire. La création de la société publique locale SPL Orléans Energies a été votée au dernier Conseil Municipal. Le territoire prend ainsi les devants en matière de production d’énergies renouvelables et décarbonées, nécessaires au fonctionnement de son patrimoine, mais aussi exportables.
« Elle va devenir le bras séculier de la politique d'énergie que nous menons avec la métropole et la ville d’Orléans. Les autres communes pourront entrer au capital de la SPL selon la maturité des projets qu'elles vont proposer ».
Serge Grouard, Maire d'Orléans et Président d'Orléans Métropole
Cinq sources d’énergies seront produites dès 2024 : le photovoltaïque (à partir d’énergie solaire), la géothermie (chaleur contenue dans le sous-sol), la géoénergie (chaleur de la Terre), la biomasse (générée par les matières organiques) et l’hydrogène.
L’ambition de ce projet-phare, issu des feuilles de route de la transition de la Ville d’Orléans et d’Orléans Métropole, est de diviser par 2 les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire, de réduire de 26% les consommations d’énergie tout en multipliant par 2 la production d’énergies renouvelables.
A l’horizon 2030, l’énergie produite par la filière photovoltaïque pourrait atteindre une puissance de 180 MWc, correspondant à 38 300 habitations. Elle s’inscrit dans une logique de mix énergétique, Orléans disposant déjà de deux usines biomasse très performantes, au nord et au sud de la Ville, qui produisent respectivement 150 000 000 KWh/an de chaleur décarbonée, soit 31 914 habitations, et 100 000 000 KWh/an d’électricité décarbonée, soit 21 276 habitations.
Le patrimoine de la ville d’Orléans profitera aussi de cette production verte puisque 111 bâtiments sont concernés par cette démarche.