Depuis le 1er janvier 2024, la loi dite AGEC impose aux collectivités territoriales de proposer à l’ensemble de leurs habitants une solution de proximité leur permettant de trier à la source leurs déchets biodégradables.
Déjà engagée dans une démarche de transition écologique de son territoire, Orléans Métropole mène depuis plusieurs années des expérimentations en ce sens, adaptées aux différentes typologies d’habitat. Ainsi, outre le compostage de quartier, déjà possible dans 23 parcs et jardins de la métropole, le compostage partagé en pied d’immeuble dans les résidences ou encore la distribution de composteurs individuels aux personnes possédant un jardin (25.000 foyers équipés depuis 2003), une expérimentation est actuellement en cours au centre-ville d’Orléans, dans le quartier Saint-Aignan Saint-Euverte.
Depuis la mi-novembre, 10 bornes d’apport volontaire pour les déchets alimentaires y ont en effet été implantées, couvrant un territoire de 299 maisons individuelles et 1.766 logements collectifs. 5 en accès libre, 5 accessibles par badge, qui sont aujourd’hui déjà régulièrement utilisées par quelque 900 foyers, qui ont répondu à l’appel de la collectivité et été équipés d’un kit de tri des déchets alimentaires, et qui peuvent donc y déposer épluchures, marc de café, coquilles d’œufs et autres restes de repas.
Déjà 5 tonnes collectées à vélo
La collecte ? C’est la mission de l'association Les Cycloposteurs et leurs emblématiques vélos-cargos, qui sillonnent 2 fois par semaine les rues pavées du centre ancien, afin de vider les bacs de leur contenu. « Et même 3 fois lorsque cela s’avère nécessaire, comme pendant les fêtes », précise Cédric, l’infatigable cycliste. « Ça monte en puissance ! Depuis le début de l’expérimentation, nous avons déjà collecté 3 tonnes de biodéchets, et la Métropole a dû augmenter la taille des bacs, de 140 à 240 litres, ainsi que le rythme de leur nettoyage ». Autant de déchets détournés de la poubelle verte et de l’incinération, qui ne seront donc pas « gâchés » mais bel et bien valorisés, puisque transformés en compost, et réutilisés afin d’amender potagers, jardins, jardinières ou massifs.
L’expérimentation devrait se poursuivre une bonne partie de l’année 2024, et pourrait par la suite être renouvelée et étendue, selon les résultats.
