Samedi 18 janvier dernier étaient inaugurés les tout nouveaux locaux de Bocaux des Champs, à Bou. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette association, sa naissance, son activité… ?
Marie-Pierre Houry, chargée de développement et co-fondatrice de Bocaux des champs : Oui bien sûr, mais je tiens à préciser d’entrée que dès la fin février, Bocaux des champs ne sera plus une association, mais une SCIC, une société coopérative d’intérêt collectif !
Mais oui, c’était jusque-là une asso, une marque sous laquelle nous avons commencé à commercialiser nos produits à partir de 2022, à Férolles. Bocaux des champs est née d’une rencontre, en 2021, via le Gabor, le Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamistes de l'Orléanais et du Loiret. Nous avions d’un côté des producteurs bio, qui cherchaient à valoriser leurs invendus et leurs surplus, la commune de Bou, qui souhaitait créer une dynamique autour de l’agriculture bio en créant un atelier de transformation sur son territoire, et moi, qui avais en tête ce projet de conserverie collective.
Le projet Bocaux des Champs pouvait alors germer, puis prendre racine et éclore ici.
Un projet qui vous tenait apparemment beaucoup à cœur, à en juger par votre investissement…
Ho oui, et c’est du bon sens, quand on pense qu’un tiers de la production mondiale de nourriture est perdu ou jeté chaque année, par exemple, que les producteurs locaux sont demandeurs de solutions pour transformer leurs produits… Alors du coup ici, nous leur rachetons leurs fruits et légumes invendus, et les transformons dans nos locaux flambant neufs, avant de les commercialiser sous leur nouvelle forme. On lutte ainsi contre le gaspillage alimentaire, en développant les circuits courts et en valorisant le savoir-faire des producteurs bio du Loiret, avec nos recettes saines, gourmandes et donc engagées, à destination des particuliers et de la restauration collective.
Mettez-nous l’eau à la bouche et citez-nous quelques produits que vous proposez, dans vos bocaux étiquetés…
Vous aurez bien compris que nos recettes dépendent logiquement des saisons, des productions, de la météo… Ici on réceptionne les fruits et légumes, on les lave, les épluche, les cuit, et du coup on a mis en bocal et on propose, par exemple, une tartinade butternut-gingembre, des soupes, des compotes pommes-poires ou pommes-cassis, de la sauce tomate aux petits légumes, de la confiture rhubarbe-citron, ou des plats cuisinés comme un dal de lentilles à la Loirétaine. Et ces bocaux peuvent être conservés, à l’abri de la lumière, au moins 2 ans.
Ça y est, c’est bon, j’ai faim ! Alors, où je peux acheter les produits Bocaux des Champs ?
Vous pouvez les trouver au magasin Biocoop de Chécy, auprès du réseau des AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), dans les fermes partenaires qui ont un système de vente directe, comme la Ferme des Perrières, à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, ou la Ferme de la Pharmacie, à Férolles.
Mais pas ici, sur place, à Bou ?
Non pas encore, mais développer une permanence de vente sur place fait partie de nos objectifs à court terme ! Tout comme continuer à y organiser nos ateliers de sensibilisation à l’alimentation durable, au bio, et à la lutte contre le gaspillage alimentaire, créer un marché de producteurs sur le parvis de notre conserverie, multiplier nos points de vente…
