Trop souvent empruntée pour éviter l’affluence de la rue du faubourg Saint-Vincent, de l’avenue Jean-Zay ou le boulevard Marie-Stuart par des automobilistes au pied parfois un peu lourd, la rue du Château-Gaillard était depuis quelque temps au cœur des préoccupations d’Orléans Métropole. Objectif : réduire le trafic et la vitesse, renforcer la sécurité aux abords de l’école Olympia-Cormier, faire la place belle aux déplacements doux et offrir un lifting des plus mérités aux enrobés usés et aux trottoirs fatigués.
Et après un an de travaux, le résultat s'affiche à la hauteur des ambitions annoncées.
Exit le disgracieux enchevêtrement de fils aériens et leurs indissociables poteaux, les réseaux (électricité, téléphone, fibre et éclairage public) ont été enfouis, libérant au passage un espace non négligeable sur les trottoirs, pour une réfection optimale des quelque 670m de la voie.
Zone 30, zone de rencontre limitée à 20km/h, poche de stationnement…
Ainsi, la petite partie comprise entre la rue du faubourg Saint-Vincent et la rue du Champ-Rond est désormais réglementée en Zone 30, où il est possible de circuler dans les 2 sens mais pas d’y stationner.
Le tronçon entre la rue du Champ-Rond et le croisement Poirier-Rond / Bellebat, particulièrement stratégique en raison de la présence, notamment, de l’entrée de l’école, a quant à lui été transformé en « zone de rencontre ». Traduisez : une circulation automobile en sens unique sur quelque 200 mètres (d’est en ouest) limitée à 20 km/h, des trottoirs supprimés pour optimiser le partage de l’espace et améliorer la sécurité, où les piétons sont prioritaires sur les vélos, qui eux-mêmes ont la priorité sur les véhicules motorisés.
Au-delà de ce croisement, où le sens de circulation rue du Poirier-Rond dans la portion nord-sud (Marie-Stuart - Château-Gaillard) a été inversé, et jusqu’à l’intersection avec le boulevard Jean-Zay, retour à une plus classique « zone 30 », en sens unique d’ouest en est.
À ce vaste chantier de redéfinition des flux automobiles sont venues s’ajouter de nombreuses opérations de requalification et d’embellissement de la rue, comme le remplacement de l’ensemble des points lumineux par de bien moins gourmandes LED. L’ensemble des bordures et caniveaux ont été repris, les trottoirs parés de béton poreux beige, permettant une infiltration directe des eaux dans le sol et favorisant ainsi la recharge des nappes phréatiques, offrant au passage un élégant contraste avec l’enrobé hydrodécapé de la voie de circulation, pour une lecture plus confortable des usages. Une attention toute particulière a également été portée au stationnement automobile, avec la délimitation des places par chaînettes pavées, et la création d’une poche pour 11 véhicules, aux abords de l’école, en lieu et place de l’ancien parking privé réservé aux personnels d’éducation. En tout, 43 places, dont 2 PMR, ont ainsi été matérialisées, contre 46 auparavant, mais qui n’étaient pas toutes « marquées au sol » et ne répondaient pas aux actuelles normes en la matière.
Les cyclistes n’ont pas non plus été oubliés, eux qui profitent désormais d’un contre-sens cyclable tout au long de la rue, et pour qui ont été implantés 12 arceaux vélos, dont 9 sur le seul parvis de l’école.
Touche verte finale : la création de 15 massifs paysagers, dans la moitié desquels érables, frênes, cerisiers et autres tilleuls ont déjà pris racine.
