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      le 06/12/2024

      Exercice de crise inondation : l'heure du bilan

      Retour sur l'exercice de crue majeure de la Loire, coordonné par la Préfecture, à l’échelle du Loiret, qui s'est tenu du 2 au 6 décembre, auquel Mairie d'Orléans et Orléans Métropole ont activement participé. Deux points stratégiques ont été particulièrement travaillés : la préparation d’une évacuation massive de population, et la gestion et la surveillance des digues en cas de crue. On fait le bilan.

      Mercredi 4 décembre, la préfète du Loiret, Sophie Brocas, entourée notamment d’élus des communes et des EPCI concernés, de représentants de la gendarmerie et des pompiers, dressait un premier bilan, à mi-parcours, de l’exercice « d’une dimension jusque-là inédite ». Parmi les points positifs, elle a souligné « la bonne circulation de l’information », et s’est dite satisfaite « de la coordination entre les services et les entités », ainsi que « de la bonne compréhension des citoyens grâce aux moyens de communication ». Elle a également rappelé « la mise en place d’une cartographie grand public, pour que les habitants puissent prendre connaissance de l’impact de la crue », et souligné que « les 60 communes concernées par cet exercice l’avaient trouvé utile »
      Concernant les axes à améliorer, la représentante de l’État a relevé les difficultés à « obtenir des communes une vision de leurs besoins », a insisté sur la nécessité que les intercommunalités prennent le pas sur les communes, et jugé nécessaire « d’anticiper davantage la prise en charge des personnes dans les EHPAD et les hôpitaux »

      Orléans Métropole et la mairie d’Orléans sur le pont

      « On ne peut pas faire de la gestion de crise si on n’y est pas entraînés ». Vendredi soir, à l’issue de ces 5 jours d’exercice, c’était au tour du maire d’Orléans et président de la Métropole, Serge Grouard, au cœur de « sa » cellule de crise flambant neuve, de dresser le bilan de la semaine, relativement satisfaisant. « Nous avons pu tester toute la chaîne de commandement et la chaîne opérationnelle, tester nos outils à disposition, nos capacités à organiser, évacuer, informer, réagir… » L’occasion, grâce notamment aux écrans géants permettant une modélisation de la montée des eaux, de soulever des interrogations sur l’évacuation ou non des parkings souterrains et les modalités d’exécution, de se questionner du sort des commerces concernés… « On n’est jamais parfaitement prêts, mais il faut l’être le plus possible », a rappelé le premier édile aux côtés de son conseiller municipal délégué aux Risques majeurs et à la Gestion de crise attenante, Olivier Geffroy. Et ce n’est pas encore tout à fait le cas, à en juger notamment par le cruel manque de lits picot (lits de camp pliants) à disposition au niveau local et national en cas d’hébergement d’urgence, ou le manque de communication avec certains concessionnaires de l’espace public. 
      Un nouvel exercice d’ampleur pourrait être organisé en 2025, avec évacuation massive d’habitants sur le territoire métropolitain, « une close de revoyure afin d’affermir nos procédures », a conclu de concert le binôme.  

      Un PC-crise à la pointe

      Au sein de l’hôtel de Ville d’Orléans, une salle a été entièrement équipée pour gérer la crise. « Très peu de collectivités locales en sont dotées », remarque Olivier Geffroy, conseiller municipal auprès du Maire, délégué aux Risques majeurs et à la Gestion de crise afférente. C’est le résultat, analyse-t-il, « de compétences accrues exercées aujourd’hui par les collectivités dans ce domaine. »
      L’équipement de cette salle, utilisée pour des réunions en temps normal, a été réalisé en 2023, pour un montant de 250 000 euros. Ce qui veut dire que lorsque la crise survient « cette salle est déjà gréée, toutes les connexions informatiques sont faites, les annuaires de crise et l’ensemble des outils télématiques sont en place. » Les écrans qui habillent les murs de la salle permettent de superposer les données, de suivre la situation en temps réel grâce au déport des caméras du centre de sécurité orléanais (CSO) ou encore d’effectuer des visio-conférences avec la Préfecture, les maires des communes de la métropole ou des autres EPCI. 
      Pour appréhender ce nouvel outil, les cadres de la Mairie et de la Métropole ont tous été formés. La salle est dirigée par le Maire-Président, ou son représentant, et le directeur général des services, responsable de l’action des services. « C’est donc ici que sont décidées toutes les actions à conduire en cas de crise. »